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Introduction.
Nous autres musulmans avons un urgent besoin de trouver une nouvelle voie vers le développement moral basé, sur l’octroi aux constantes morales islamiques, de significations nouvelles ou sur l’intérêt spécifique de quelques une de leurs implications, ceci, dans le but d’alléger la pression du retard qui pèse sur la vie des musulmans. Ainsi, dans son sens global, la crainte du Seigneur dans tous les aspects de notre vie contemporaine nécessite un enrichissement de son contenu pour faire face à certains devoirs civilisationnels, tels le renouveau du rapport au travail, le souci du travail accompli avec adresse et précision, son développement, le souci de gagner du temps et la maximisation de son utilisation, le travail institutionnel, la consolidation de la notion du travail d’équipe, le respect des délais, l’utilisation judicieuse des moyens, l’orientation de la consommation, l’entraide et le sentiment d’appartenance au groupe, avec un intérêt particuliers aux questions de transport et de circulation dont les pertes humaines et matérielles dépassent toutes autres pertes à travers le monde. Toutes ces valeurs et ces problèmes contemporains sont prévus dans le Noble Coran et la Tradition du Prophète, paix et bénédictions sur lui, car en disant :
« Aujourd’hui J’ai parachevé pour vous votre religion, J’ai accompli sur vous Mon bienfait, et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. »
… L’Islam, cette grande religion, s’avère être une doctrine quantitativement et qualitativement complète et qui, si elle est suivie d’un enseignement approprié, permet à chaque citoyen de ressentir les bienfaits de la foi, de bénéficier des avantages inhérents à son engagement et à son attachement aux différentes activités qui s’y rapportent, et d’exécuter au mieux les orientations requises par les réalités du monde contemporain. Il aura ainsi le même sentiment que celui qu’il éprouve lorsqu’il mettra une obole dans la main d’un mendiant ou lorsqu’il veillera dans la prière alors que les gens sont endormis.
L’individu pieux qui a compris l’Islam en tant qu’adoration dans le cadre d’une doctrine n’en a pas appréhendé l’aspect cultuel seulement, c'est-à-dire la prière, le jeûne, l’évocation orale du Seigneur et Sa glorification qui doivent être assidûment effectués, mais il doit comprendre également qu’il existe des devoirs civilisationnels nouveaux fondamentaux qui constituent l’axe autour duquel évolue la morale du musulman, morale puisée dans les constantes immuables de notre religion authentique, cet Islam qui va de pair avec la primo nature de l’homme et dont la doctrine va dans le sens de l’intérêt de l’homme.
A la faveur de la journée mondiale de la circulation, et compte tenu de la multiplication du nombre de véhicules dans notre pays, de l’exigüité des voies de circulation et même du défaut de leur développement, nous délaissons (ignorons) une multitude de textes religieux précis relatifs à la réalité de la circulation routière, car l’Islam embrasse les réalités de la vie quotidienne, et ses enseignements apportent des solutions à tous les problèmes rencontrés et bien plus encore. C’est une doctrine globale dont les détails commencent au niveau du lit conjugal et se terminent avec les relations internationales. Le respect du code de la route, la discipline dans la circulation, les déplacements, et les impératifs liés à la circulation routière constituent un des aspects du comportement dans la religion musulmane.
C’est peut être la plus profonde et la plus détaillée des définitions et de la prise de conscience du phénomène de la circulation que constitue le précédent historique du Khalife Omar-Ibn-Al-Khattab, résumé dans ses paroles : ‘’Par Dieu, si une mule venait à trébucher sur un chemin en Iraq ‘’(il était alors khalife, installé à Médine)
Dieu Tout Puissant m’en demanderait des comptes et me demanderait pourquoi je n’ai pas fait aplanir le chemin pour elle…’’
Cette anecdote montre bien que Dieu Tout Puissant incite les responsables à entretenir les routes et à organiser la circulation et les déplacements.
Il faut bien comprendre que les accidents de la route ne sont pas une fatalité inévitable, comme le pensent la plupart des gens. C’est une conception tout à fait erronée, rejetée par la pensée et la doctrine religieuses en Islam. Il est donc impératif d’envisager des programmes préventifs contre ce fléau.
Etendue du problème.
Les accidents de la route constituent la deuxième cause de la mortalité dans le monde. Elle concerne les jeunes de cinq à vingt neuf ans et constitue la principale cause de mortalité chez les personnes entre trente et quarante trois ans. Les accidents de la route tuent chaque année un million cinq cent mille personnes dans le monde et en blessent ou handicapent cinquante millions d’autres. La moyenne quotidienne mondiale des morts dues aux accidents de la route est de trois mille deux cents quarante personnes dont la majorité est des adultes. Les prévisions envisagent une progression de la mortalité de l’ordre de quatre vingt pour cent dans les pays développés dont nous faisons partie, et ce, à l’horizon 2020, ceci dans l’éventualité où aucune mesure n’est prise pour améliorer la sécurité routière.
En plus des souffrances dues aux blessures et aux handicaps occasionnés par les accidents de la circulation, la facture mondiale s’élève à cinq cent dix huit milliards de dollars annuels, la part des pays pauvres étant de cent milliards de dollars, montant qui dépasse de loin toutes les aides consenties à ce genre de pays. Ce sont là des statistiques précises fournies par l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS.
Pour l’année 2000, et rien que dans le monde arabe, un demi-million d’accidents de la circulation ont entrainé la mort de 62.000 personnes. Concernant la Syrie, les statistiques parlent d’un décès toutes les quatre heures et de trente six blessés par jour des suites d’accidents de la circulation. Le nombre de décès y a doublé entre 2001 et 2006.
Le plus grand nombre de décès et de blessés se retrouve dans les pays à faible revenu, dont la plus grande proportion se situe en Afrique et au Moyen-Orient. La majorité des décès concerne les jeunes de moins de vingt cinq ans. Le nombre de décès dûs aux accidents de la circulation dépasse celui des morts du SIDA et des accidents vasculaires cérébraux.
Aux USA par exemple, les accidents de la route tuent quarante trois milles personnes chaque année, autrement dit, le nombre de tués tous les vingt quatre jours égale le nombre de ceux qui sont morts des suites de l’attaque du 11 septembre 2001 à New-York, événement qui a bouleversé le monde et continue à le faire à ce jour.
Il ne faut pas oublier que les victimes des accidents de la circulation laissent derrière elles des familles, des orphelins et des proches éprouvés par la douleur, le deuil, et des situations qui changent leurs vies en enfers insupportables, et celles de leur entourage en deuils et en tragédies… C’est la sombre réalité, mille fois préférable quand-même au danger plus insidieux de l’illusion endormeuse.
Les solutions possibles :
Pour réduire le nombre de pertes humaines, l’OMS a préconisé d’attacher un intérêt particulier à cinq facteurs aggravants précis qui sont : les ceintures de sécurité, les sièges pour enfants, très négligés dans les pays arabes, l’alcool, les casques pour les conducteurs de véhicules deux-roues, la vitesse excessive et la vitesse inadéquate, l’état des véhicules et des cycles, et l’utilisation des feux en plein jour.
Il est indéniable que la lutte contre l’alcool au volant constitue un des moyens qui permettent de réduire et le nombre d’accidents, et le nombre de décès ; il s’agit de ce fléau interdit par le Créateur et que le Sceau des Prophètes a qualifié de mère de tous les vices. Une conduite sans avoir consommé de l’alcool suivie de quelques conseils permettrait de réduire sensiblement ce fléau des temps modernes. Il s’agit d’éviter les excès de vitesse, la négligence, le manque de vigilance, la conduite imprudente, la conduite dangereuse, le non respect du code de la route, le non respect des règles d’entretien, les gestes et attitudes déconseillés en voiture, la conduite dans des zones difficiles, dans des conditions météorologiques difficiles, et une attention spéciale aux piétons qui doivent bénéficier de consignes précises de circulation sur la voie publique.
Diverses propositions pourraient faire l’objet d’études de la part des autorités, dont la réduction des distances entre les lieux d’habitation et les lieux de travail pour les travailleurs, et les écoles pour les enfants. Il faudrait également penser à instituer une seule période de travail continu pour tous les fonctionnaires, et ce qui constitue un problème à traiter en urgence, réaliser un dispositif d’extinction automatique du téléphone portable tant que le moteur du véhicule tourne.
Une étude de l’OMS indique que l’utilisation judicieuse de la ceinture de sécurité réduit les cas de décès de 61% dans les cas d’accidents sérieux ; celle des sièges pour bébés les réduit de 35% ; l’utilisation du casque chez les cyclistes et motocyclistes réduit les cas de décès et les atteintes graves de la tête de l‘ordre de 45%. La réduction de la vitesse d’un seul kilomètre fait chuter le risque d’accident de 2%.
Considérons maintenant les orientations prévues en la matière dans notre grande religion.
Il ne faut pas lâcher la bride de sa monture :
Les érudits considèrent que le musulman doit faire preuve de ces qualités : la retenue, le contrôle, et l’équité. Les deux premières ont rapport à la mentalité, et le dernier est d’ordre moral et éthique. L’équité garantit une justice dans plusieurs situations dont celle énoncées dans cette tradition :
« Celui qui fréquente les gens sans leur faire du tort, qui leur adresse la parole sans leur mentir, qui leur fait des promesses sans y faillir, est quelqu’un de foncièrement brave, dont transparaît le sens de l’équité, dont est vivement conseillée la fréquentation, et sur qui est considérée comme illicite toute médisance. »
Le tort occasionné à autrui, le mensonge et la trahison de la parole donnée annihilent l’équité. Quant aux comportements qui heurtent l’équité, ils sont innombrables et nous en retiendrons le fait de lâcher la bride à sa monture, ce qui signifie aujourd’hui conduire comme un fou. A titre d’exemple, il faut savoir que le maximum qu’on peut gagner en temps en parcourant la plus grande distance à très grande vitesse sur les routes de Syrie est de l’ordre de trente minutes, et le temps maximum de temps à gagner à très grande vitesse en ville est de cinq minutes. Il faut savoir que pour gagner cette demi-heure et ces cinq minutes, meurent chaque année deux mille sept cents cinquante six personnes et subissent des blessures quinze mille six cents soixante huit autres personnes, dont un bon nombre sont considérés comme blessés graves.
Si on considère les paroles divines suivantes :
« …Quiconque vient à tuer une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes de la terre. »
« Il n’appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant, qu’il affranchisse un esclave croyant et verse à la famille du défunt le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité… Qu’il affranchisse un esclave croyant ; s’il n’en trouve pas les moyens, qu’il jeûne deux mois d’affilée pour être pardonné par Dieu ; et Dieu est Omniscient et Sage… Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution sera l’enfer où il demeurera éternellement. Dieu l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un énorme châtiment. »
… C’est le verdict contre celui qui tue par accident une autre personne suite à vitesse excessive de son véhicule. La violation de la justice humaine consiste à perdre certains de ses droits civiques.
Il ne convient pas d’élever la voix :
Parmi les comportements répréhensibles sur la voie publique, les bruits dérangeants des klaxons des véhicules, comme le conducteur qui s’arrête sous un immeuble et fait signe en klaxonnant à son épouse à un étage élevé au lieu de se déplacer et de monter l’avertir en personne. Il se ménage en évitant de gravir les escaliers, mais se permet de déranger l’entourage avec son klaxon. C’est ainsi que l’Islam vient rendre à la voie publique son droit et sa tranquillité perdue. Considérons encore les paroles divines suivantes :
« Ceux qui t’appellent à haute voix de l’extérieur des appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. S’ils patientaient jusqu’à ce que tu sortes vers eux, ce serait certes mieux pour eux. Dieu est cependant Pardonneur et Miséricordieux. »
Il convient de comprendre ce verset dans son sens le plus large. Il parle du prophète, paix et bénédictions sur lui, mais concerne le commun des mortels, et vient réglementer les comportements des gens sur la voie publique, car les droits des individus sur d’autres consistent à mener une vie paisible exempte de dérangements et de troubles, car il y en a qui dorment, ceux qui étudient et ont besoin de calme, ceux qui sont souffrants et ne supportent pas le bruit, ceux qui prient et ont besoin de se concentrer dans leurs prières… Il faut comprendre que la voie publique n’appartient pas à un individu en particulier, mais qu’elle est à la disposition de tous dans des conditions acceptables par tous. C’est ainsi que le conducteur d’un véhicule public ne doit en aucun cas allumer la radio et obliger les occupants à entendre ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre.
Faites de la place, Dieu vous fera de la place…
Tout le monde a remarqué que parmi les comportements à éviter sur la route, celui qui consiste pour un automobiliste à empêcher la voiture qui le suit de dépasser la sienne. Le plus curieux, c’est que si on lui demande pourquoi il se comporte de cette façon, il ne trouve pas quoi répondre. Et ce qui est grave, c’est qu’à force d’en user, ce comportement devient reflexe inconscient. L’Islam vient orienter l’individu et lui indiquer le comportement idoine dans de tels cas ; c’est ainsi que Dieu Tout Puissant précise dans le verset suivant :
« O vous les croyants ! Si on vous demande de faire de la place… »
Une fois encore, il faut prendre ce verset dans son sens large et comprendre qu’il ne faut pas faire de place uniquement dans les assemblées, mais également sur la voie publique et même sur la chaussée. Le comportement déplacé fait que certaines gens bloquent le chemin au passage des gens ou au passage de véhicules. Omar-Ibn-Al-Khattab dit sur le sujet: ‘’trois choses ravivent en toi l’affection de ton frère, parmi lesquelles, le fait de lui faire de la place dans les assemblées. Il en va de même si on fait de la place sur la route, et n’oublions-pas qu’il existe une plaque qui indique ‘’Cédez le passage’’.
Le retrait de ce qui gêne sur la chaussée constitue une aumône.
Est-il acceptable qu’un conducteur ou un occupant d’un véhicule se débarrasse d’un paquet ou de détritus en les jetant de la voiture sur la chaussée ? Méditons ce qu’en dit le Prophète, paix et bénédictions sur lui :
« Le retrait de ce qui gêne sur le chemin est considéré comme une aumône. »
Qu’en est-il alors d’encombrer le chemin de ce qui gêne comme obstacles et comme souillures ? L’envoyé de Dieu dit par ailleurs :
« La foi consiste en soixante et quelques sections, la plus élevée étant la profession de foi ‘’Il n’y a de divinité que Dieu’’ et la plus basse étant le retrait du chemin de tout ce qui y gêne’’. »
Ce qui signifie clairement que le retrait de ce qui gêne le chemin ou la voie publique constitue une partie de la foi. Comment alors qualifier celui qui se permet d’encombrer les chemins et la voie publique de ce qui gêne, ou plus grave, de ce qui salit et souille ? Il faut également se rappeler la tradition suivante :
« Les anges sont tout autant gênés par ce qui gêne les humains. »
Les règles de conduite et de déplacement sur la voie publique :
Les routes et autres voies de communications sont pareilles aux veines et aux artères du corps et véhiculent la vie. Comment alors quelqu’un peut-il y semer ce qui occasionne la gêne et le tort ? La vitesse dans la conduite y constitue la maladie mortelle, le mal qu’il ne convient pas de prendre à la légère. C’est le fléau qui fauche des milliers de vies innocentes chaque année, un nombre qui dépasse le nombre de décès humains occasionnés par les guerres et les maladies réunies.
La voiture constitue malheureusement une arme de destruction en même temps qu’un merveilleux moyen de transport. Il convient donc d’en choisir l’utilisation rationnelle alors que d’aucuns l’utilisent comme moyen de menace pour autrui. L’augmentation des accidents de la circulation a connu une évolution inquiétante avec son lot de victimes entre blessés, handicapés, et morts, sans oublier les incidences directes en pertes matérielles et morales et les tragédies familiales et sociales. Il devient impératif de repenser la finalité de ces routes et de les considérer comme moyens mis au service des hommes, pour la réduction des distances, pour faciliter les communications entre les hommes, et que le code de la route ne constitue pas un obstacle, mais qu’il a été instauré pour organiser leur utilisation en toute sécurité et pour éviter les dangers et les accidents qui en menacent les utilisateurs. Il convient de se rappeler le principe élémentaire qui énonce que tout ce que l’homme édifie est destiné à sa prospérité et à son développement, et qu’il convient de préserver ce fruit de l’édification par une utilisation rationnelle et conforme à ce qui a été visé. Une utilisation non-conforme en fera fatalement l’arme à double tranchant qui menace la vie des utilisateurs, menace qui peut facilement être écartée par une attention et une vigilance accrue, une précaution et un sens plus aigu de la prévention. Le respect des règles de la conduite constitue un aspect de la religion en ce qu’il permet de réaliser quelques uns des objectifs de cette doctrine qui apparaît comme bénéfique à tous points de vue.
Le Prophète a laissé ces paroles pleines de sagesse :
« Evitez les stations (arrêts, stationnements, haltes…) sur les routes. Si vous êtes amenés à y effectuer des haltes, laissez-en le libre accès, baissez le regard, abstenez-vous d’y faire du tort, rendez-y le salut, conseillez la bonne action et interdisez-y le mal. »
Cette tradition s’applique aussi bien à celui qui marche sur les routes, qu’à celui qui y conduit un véhicule… Et ainsi, l’Islam a encadré de valeurs l’ensemble de notre existence sur terre. Que chaque croyant applique la partie de cette doctrine réservée à l’utilisation de la voie publique, aussi bien comme piéton que comme conducteur.
Les gestes réfléchis :
Il existe malheureusement des gens qui ne respectent pas les règles élémentaires de la bienséance et du comportement en société. Il y en a qui entrent dans une pièce, un ascenseur, une voiture, et referment violemment la porte ou la portière ; ce qui incommode autrui ou occasionne des bris de glaces ou autres dégâts. La doctrine intervient dans ce domaine par les paroles du prophète, paix et bénédictions sur lui, qui dit :
« Chaque fois que la douceur accompagne une chose, elle l’embellit, et chaque fois qu’elle en est absente, elle l’enlaidit. »
J’interpelle chaque citoyen et chaque croyant pour leur demander pourquoi ils ne font pas de cette tradition une règle de conduite dans la vie ? Elle constitue la voie vers le comportement attentionné qui constitue un des attributs divins. Pourquoi donc ne pas se parer du bel attribut divin qui présente le Seigneur comme étant Le Doux.
L’usage du téléphone portable au volant :
Les experts de l’OMS certifient que l’utilisation du téléphone portable par les conducteurs, même avec le kit mains libres, augmente les risques d’accidents de la circulation par quatre par rapport aux conducteurs qui ne l’utilisent pas dans la conduite, soit une augmentation du risque de l’ordre de 400%. Lorsqu’un conducteur utilise le portable alors qu’il conduit, il prend le risque d’être la cause directe d’un accident effroyable et de détruire une vie innocente, tout comme il risque de passer le reste de sa vie sur une chaise roulante. Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit sur le sujet :
« Celui qui passe la nuit sur une terrasse sans garde-fous ne s’en prendra qu’à lui même ; et celui qui s’adonne au tir de nuit ne s’en prendra qu’à lui même ; et celui qui prend la mer par mauvais temps ne s’en prendra qu’à lui-même. »
L’utilisation du téléphone portable est assimilable à cette tradition.
Ne pas nuire et ne pas porter préjudice aux citoyens sur les routes :
Les traditions recueillies sur le retrait de ce qui peut gêner sur la voie publique s’appliquent sur le sujet ; qu’il s’agisse de détritus, d’ordures, d’obstacles de végétation ou autres, tels que les cailloux, les cannettes, et tout ce qui a rapport au phénomène de société moderne qu’est la voiture…, on rencontre beaucoup de traditions de ce type:
Le retrait de ce qui peut gêner ou nuire sur les routes et les voies publique est considéré comme étant une aumône.
Lorsque par exemple un piéton remarque une branche épineuse ou des tessons de verre sur la chaussée et les en retire, Dieu Tout Puissant l’en rétribue et lui pardonne des impairs. Considérons la tradition suivante et méditons-la :
« J’ai vu un homme évoluer dans la félicité du paradis pour avoir retiré un arbre du chemin qui gênait les musulmans. »
Considérons maintenant les situations suivantes, devenues malheureusement banales sur la voie publique :
- La circulation sur un sens interdit et l’incitation des autres usagers prioritaires à céder le passage.
- L’arrêt au milieu de la chaussée, et donc son blocage, pour sortir acheter quelque chose ou faire quelque chose d’autre.
- Le stationnement en deuxième position aboutissant au rétrécissement de la voie pour les autres usagers.
- L’arrêt du véhicule au-delà de la signalisation, ce qui gêne en même temps les piétons et les autres véhicules.
Il faut savoir que des centaines d’accidents sont la conséquence directe de tels comportements.
Devant l’ampleur de ce fléau, il convient pour chaque croyant de se demander des comptes avant d’avoir à en rendre, et de considérer les conséquences de ses actions avant qu’elles ne soient présentées à son passif. Il ne faut pas oublier que l’ange de la mort nous enjambe tous les jours pour aller vers autrui, mais qu’il enjambera un jour autrui pour venir vers nous. Il convient donc de faire attention à tout ce que nous faisons, et de garder à l’esprit que l’individu avisé est celui qui se remet en question et œuvre pour l’au-delà, et que l’incapable est celui qui est l’esclave de ses passions et place ses faux espoirs en Dieu.
Gloire au Seigneur, Maître des mondes.
Gloire au Seigneur, Maître des mondes ; et je témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu, l’Allié des bienfaisants, et que Mohamed est Son serviteur et son envoyé, le doué de qualités exceptionnelles, paix et bénédictions sur lui, sur sa noble famille et sur ses compagnons irréprochables.
Dans la première partie, il a été question de plusieurs références de textes religieux sur notre quotidien en matière de circulation routière, parce que l’allusion par extension était possible, car la leçon à tirer des textes doctrinaux c’est le principe de généralisation de l’effet et non la restriction à la seule cause. Je vais maintenant, à contrario, transposer dans la seconde partie du prêche, un phénomène récurrent concernant la circulation routière sur un des aspects les plus importants de la religion, celui du respect d’un commandement de Dieu: à savoir la rectitude. Considérons une situation qui met en scène sur la chaussée un conducteur de véhicule qui arrive à un carrefour. Le feu est sur le rouge ; un agent de la circulation est présent et contrôle le trafic, un autre est sur sa moto pour poursuivre les contrevenants, et un officier est dans la voiture de police pour contrôler l’ensemble de ce qui se passe sur la scène. Le conducteur du véhicule est un individu de la classe moyenne qui ne peut rejeter ou annuler une contravention s’il vient à contrevenir aux règles du code de la route, et il sait que celui qui a instauré le code de la route le poursuivra par l’intermédiaire de l’agent de l’ordre chargé de veiller au respect des règles de la circulation ; et il sait que le pouvoir de celui qui a instauré le code de la route le poursuivra par l’intermédiaire de l’agent sur sa moto, et que l’officier est présent pour éviter toute connivence entre les parties. Dans une situation pareille, griller le feu rouge est inconcevable pour le conducteur ; tout simplement parce qu’il sait pertinemment que la loi le poursuivra en cas d’infraction. Cependant, il est possible que ce même conducteur grille le même feu rouge, mais à minuit, car il sait qu’à une heure pareille, celui qui a instauré le code de la route ne le poursuivra pas, de même qu’il pourra le griller en plein jour, à condition qu’il soit plus puissant que celui qui a instauré le code de la route ; il le fera parce qu’il saura qu’il ne sera pas poursuivi. Quelle est la leçon à tirer dans ces différents cas ? En tant qu’être humain, un individu ne se permet pas de contrevenir à une loi humaine s’il sait pertinemment qu’il sera poursuivi et qu’il y a une autorité pour le faire. Voyons comment le Noble Coran appréhende cette situation à travers le verset suivant :
«Allah qui a créé sept cieux et autant de terres. Entre eux [Son] commandement descend, afin que vous sachiez qu’Allah est en vérité Omnipotent et qu’Allah a embrassé toute chose de [Son] savoir. »
Il faut savoir qu’il n’existe aucune époque dans notre histoire qui ne nécessite le plus notre entraide, notre effort commun et notre solidarité, que celle que vit aujourd’hui notre communauté arabo-musulmane, surtout dans le nouvel ordre mondial caractérisé par le déséquilibre planétaire, la domination unipolaire, l’adoption du principe ‘deux poids deux mesures’, l’hégémonie des grands trusts, le développement prodigieux des moyens de communications et de l’informatique avec un fossé plus marqué entre les pays développés riches et les pays pauvres en voie de développement, la multiplication des guerres régionales et locales, les conflits tribaux, religieux, et ethniques à travers le monde ainsi que la tactique du mondialisme culturel et économique…
Dieu Tout-Puissant ! Donnes la suprématie à l’Islam et aux musulmans, et avilis-le polythéismes et les polythéistes ; et fais que ce pays soit serein et tranquille ainsi que tous les pays musulmans. Dieu Tout-Puissant ! Accorde la victoire aux alliés de la religion, et avilis ceux qui dénigrent Tes serviteurs croyants. Dieu Tout-Puissant ! Fais que nous soyons en sécurité dans nos pays, réforme nos dirigeants et nos responsables, et place nous entre les mains de ceux qui Te craignent, Te redoutent, et recherchent Ta satisfaction, O Maître des mondes !
Dieu Tout Puissant ! Fais que Bachar-Al-Assad suive ton droit chemin sur les traces de Ton Noble Prophète, et assiste-le avec une équipe pour la réalisation de ses ambitions ; Tu es certes, Omnipotent sur toutes choses, et prompt à répondre à nos vœux.